"Voler pour survivre, pas pour le plaisir" [Privé avec Emeraude Nyx]

Voler pour survivre, pas pour le plaisirAlexandre ft EmeraudeJ'ai l'impression d'être libre, pourtant je suis comme attaché à ce stand. Avec un grand sourire aux lèvres, en criant bien fort « Qui veut du bon pain ? Qui veut une petite pâtisserie ? » On a beau être emprisonné dans cette île, c'est un véritable marché qui se dévoile sur la côte Sud. Les seules différences sont peut être.. Les ventes d'armes dont tout le monde est au courant, j'ai appris à ne plus avoir peur de ce genre de choses. Et puis, mon pouvoir me permet de fuir assez aisément. *Tu n'es pas quelqu'un qui cherche les emmerdes aussi.. Bon à part si on te cherche, là c'est une autre paire de manches.* Je peux vite devenir en colère, ça m'a valu pas mal de reproches mais on a mis ça sur le compte d'une bipolarité totalement inventée par ma mère, heureusement qu'elle est là. Sinon on m'aurai sûrement déjà jeté devant le gouvernement pour gagner quelques rations en plus. Il y en a, il ferai tout pour bien se faire voir auprès d'eux. Ce sont de vrais rats, on le devient tous un peu.. Avec le temps, tout ce qui reste de nous, c'est l'ombre de notre ancienne personnalité. Notre survie, c'est ce qui importe le plus.

Un monstre caché parmi les plus faibles.. C'est méchant de parler d'eux comme ça.. Je fais souvent des fugues du quartier pour me défouler un peu plus loin. J'ai souvent besoin d'évacuer toutes mes émotions négatives. Si un jour, on venait à me surprendre, je ne saurai décrire ma réaction. Tuer ? Une solution facile pour certains.. Néamoins, je ne saurai me résoudre à faire ça. C'est cruel, Noctis tu es cruel. On est pas des monstres en naissant, on le devient à force de devoir opter pour des mauvais choix par contrainte.

Etant donné, que j'ai travaillé depuis 4-5h du matin, en préparant la marchandise, le patron me laisse me balader un peu. Il est gentil, ce déchu, en même temps il imagine que je suis comme lui. C'est un masque que je suis obligé d'enfiler pour pouvoir respirer tout les matins. Mon objectif est bien loin d'être atteint, il m'a l'air impossible à toucher.. Mon frère, je te jure, on te retrouvera. Maman a le cœur brisé sans toi, tu étais son petit rayon de soleil.

Le nombre d'objets qui défile sous mes yeux fatigués, des armes mais à des prix exorbitant ! J'ai déjà songé à m'acheter un couteau, au cas où, ou encore une arbalète.. Mais il vaut mieux que je sache comment m'en servir et c'est pas gagné. Le couteau ça irai, seulement je n'aimerai pas effrayer ma mère ou mon père. Ils ne sont plus que des fantômes attendant que quelqu'un les fauche. Comme si la perte de mon frère les avait tué, en tout cas, mentalement. D'autres choses plus joyeuses prenait place dans les stands, comme des tableau, ou des magnifiques boites à musique. Je me demande comment ils ont fabriqué ça, mais le son qui y sortait, te rappelait ta liberté, des années auparavant. Cela te semblait si loin, et si proche à la fois, tant de choses t'ont marqués, et tant d'autres ont tenté de te briser.

Je tends les quelques gemmes qu'il me reste au fond de ma veste avant de les donner à la dame qui grommelle un truc incompréhensible et me donne le petit vase rempli de fleurs de l’île. Même si maman n'allait pas me remercier, je sais qu'elle ne le fait pas exprès. Elle est dans un état de deuil.. J'ai beau leur dire que je suis certain qu'il est en vie. Comme la plupart des gens, il leur faut des preuves.

"Héééééé rattrapez moi cette saleté de voleuse !" cria une voix que je connais si bien, le patron.

*Merde mais qui ose faire ça* pensé-je.

En courant de toutes mes forces, je partis à la trace de cette inconnue aux cheveux de jais. Mon cœur battait à 100 à l'heure, il m'a vu. Si le 'chef', croit que j'ai pas rattrapé la voleuse, il va me virer. "Arrête toi, tout de suite !"

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Voler pour survivre, pas pour le plaisirAlexandre ft EmeraudeJamais je ne m’étais autant rapprocher de la population depuis mon entrée à l’Institut. Ils me semblent si différents de moi désormais, pourtant j’ai été élever parmi eux, je suis née et j’ai grandis ça. Ce monde ne devrait pas m’être étranger, pourtant après ce passage à l’Institut, c’est bien ce que je ressens. Je suis libre de cette prison mais enfermé dans un monde désormais étranger. C’est comme si durant des années, j’avais dormi pour me réveiller dans un monde complètement différent. Hors ce n’était pas le cas, certaine chose n’avait pas changer. Et l’une de ces choses était le marché, petits, Cayden et moi passions des heures à déambuler au travers des différents stands, observant des objets qu’ils nous seraient impossible d’acheter.
Ce qui, pour moi, est encore le cas aujourd’hui. Mis à part un sac à dos dans lequel j’avais enfourné tout ce que je pouvais pour ma survie -à savoir vivre, deux dagues et de quoi faire du feu- je n’avais rien pris de cet endroit de malheur.
Sauf que voilà les vivres, ça finit bien partir, et si j’avais tenu jusque là je n’avais désormais plus rien de mangeable, hors le marché regorgeaient de stands à nourriture.

C’était quelque chose que je m’étais toujours interdit de faire, voler… Mais c’était là ma seule issue.

C’est sans doute pour cela que, comme les ombres que je manipulais, je me déplaçais sans bruit à travers la foule du marché. Passant devant divers stands, des sculptures typiques de Noctis, des arts. Et comme durant mes années de jeunesse, je fus happée par le son mélodieux des boîtes à musique, de petites boîtes de bois parfois finement ouvragée et d’une délicatesse qui m’avait toujours été inconnue. Souviens-toi de quand Ma t’en avait offert une. La mère à Cayden, ma Ma, pour mes 6 ans m’avait offerte une boîte à musique semblable, d’un bois sombre comme les ombres. Et la mélodie… du Tchaïkovski, Swan Lake m’avait tel dit. Il m’avait fallu longtemps pour comprendre que Tchaïkovski était un compositeur, et Swan Lake, le nom de son œuvre.
Était-elle encore dans la maison ? Il faudrait y faire un tour, même si je me doutais que c’était là le premier endroit où l’Institut irait me chercher.

Ma quête de nourriture reprit, et mon salut vient quand, sur le stand d’un boulanger, une myriade de pains et pâtisseries s’étalèrent sous mes yeux. Toute plus alléchante les unes que les autres et tentatrices pour mon estomac, affamée depuis plusieurs jours.
Cependant, rester un problème… le boulanger sous mes yeux. Jamais je ne pourrais prendre quelque chose s’il me fixait en tout temps. Lorsqu’il fut occupé avec un client, j’en profitais pour piquer le premier pain que je pouvais attraper. Bien évidemment, c’est ce moment là qu'il choisit pour me prêter attention. Par instinct plus que par réelle réflexion, je poussais le client sur le boulanger qui avait fait le tour de son stand pour m'enfuir en courant. La seule chose que je pus entendre alors que j'accélérais un peu plus était la voix criarde du dit boulanger demandant à quiconque de "rattrapez cette saleté de voleuse". Juste un morceau de pain ! Il aurait pu être compréhensif ! Sortant enfin du marché, mon répit fût de courte durée lorsque j'attendis des pas rapide derrière moi et une voix hurler : "Arrête toi, tout de suite !". Une voix d'homme pas de femme. Mais différente de celle du boulanger qui avait lancer cette chasse à l'Homme. Je pensais honnêtement le distancer. Très honnêtement, après tout à l'Institut j'avais augmenter ma vitesse et mon endurance. C'est pour cela que je pensais le distancer.
Jusqu'à ce que je sente une paire de bras enserrer ma taille me faisant tomber au sol et lâcher ma précieuse cargaison.

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Voler pour survivre, pas pour le plaisirAlexandre ft Emeraude *J'vais jamais arriver à la rattraper cette femme !*Malgré tout mes efforts, je n'arrive pas à courir assez vite, une ruse me vient en tête.. Mais est ce que le jeu en vaut la chandelle ? Je pourrais perdre mon bien plus que mon boulot, si elle me vends au gouvernement, ou pire si elle me donne en pâture à Cordélia. *Oh mon dieu..* Tout en reprenant mon souffle, j'étudie le pour et le contre. Si je la ramène pas pour la justice, dans le marché, ça va être la galère avec le patron. Bon.. Après tout je peux bien rembourser le bout de pain. Je pense pas que ça suffira, mon supérieur est assez revanchard, il est très clair là dessus. « Le vol c'est très mal, on coupe un doigt aux voleurs » Rien que la pensée qu'il puisse être sérieux me révulse.

« Bon, faut au moins que je lui parle pour qu'elle ne recommence plus, sinon c'est sa tête qu'on verra sur un pique.. » chuchoté-je à moi même, comme une tentative de motivation.

Je continue de la suivre, tout en faisant attention à la garder dans mon champ de vision. Je ne cours plus, je trotte pour garder mon énergie. En me concentrant je ferme les yeux un instant, je souffle, balayant ainsi toutes mes pensées parasites. L'instant d'après, mon clone débarque à côté de moi, me faisant un petit sourire. *Roh, je suis beau quand même..*. Mon plan demeure simple, elle est toute proche, je fais courir mon clone comme un sportif, mais pas trop rapide pour qu'elle s’aperçoive de rien. Je le ferai parler, et moi je reste caché. Il faudra que je trouve un moyen de le faire disparaître sans éveiller les soupçons. *Elle m'a vraiment mis dans un pétrin pas possible.*

Sans surprise Alex 2.0, ça va être son nom, rattrape la voleuse et l'a fait même dégringoler sur le sol.En bougeant furtivement, pour me mettre dans un arbre plus proche. Je permets à mon clone de se relever tout en fixant la personne par terre. Cela fait longtemps que je n'ai plus utilisé mon pouvoir. Ce n'est pas que j'en ai peur, c'est juste.. Tellement dangereux, je peux même pas aller où je veux, je n'ai jamais rencontré d'autres mutilés, ou alors ils se cache. Si ça tombe des centaines de mutilés se réfugie dans les quartiers déchus. Mon cœur palpite à cette pensée, j'aimerai bien voir d'autres personnes qui me ressemble, avec cette colère dévastatrice en eux. Pour que je me sente moins seul. C'est un peu égoïste..Je devrais d'abord penser à leur sécurité, je me fais pas de faux espoirs, je sais la haine qu'on porte envers les gens de mon groupe. *Les mutilés, ses monstres dont tout le monde est effrayé.*

« J'aurai pas dû faire ça, quel imbécile ! » murmuré-je

En faisant mon disparaître mon clone, je m'expose à un risque énorme. C'est pour ça que je rejoins la jeune femme aux cheveux de jais le plus rapidement possible. Je n'ai jamais quitté le marché jusqu'à maintenant. On peut dire que c'est grâce à elle que je peux profiter de la vue resplendissante. Il n'y a que nous deux, si elle comprend ou qu'elle veut tout dire sur le marché. Qui croirait-on, une voleuse ou un boulanger honnête ? Enfin « honnête » sur tout sauf sur.. mes capacités. Je n'ai rien à craindre, c'est pas la violence qui va m'aider.

« Désolé de t'avoir fait tomber, je crois, tu t'es cogné la tête. Tu vas bien ? » demandé-je avec une pointe de crainte.

Enchaînant, je répliquai avec un ton accusateur. "Pourquoi tu as volé, surtout sur le marché.. C'est le meilleur moyen de se mettre les gens à dos."

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Voler pour survivre, pas pour le plaisirAlexandre ft EmeraudeJ’entend des pas se rapprochaient rapidement. Il est hors de question que je me retrouve enfermée à nouveau. Sans doute est-ce pour cela que j’attrape une pierre assez importante dans ma main et me retourne prête à assommer mon assaillant. Prête seulement quand celui-ci disparait sous mes yeux ce qui a pour effet de me faire lâcher ma pierre sur le champ. Que vient-il de se passer, il était là et l’instant d’après il n’y était plus, disparût comme s’il n’avait été qu’un mirage. Et puis soudain il réapparaît rapidement devant moi, il me rejoint rapidement alors que je suis toujours les fesses au sol. Il s’est téléporté ou était-ce seulement une sorte de clone qui m’avait rattrapé alors que lui arrivait à la suite ? L’incompréhension de ce qu’il venait de se passer me laisser sans mots…et sans possibilité de me déplacer à mon plus grand damne.
Pourtant l’incompréhension ne s’arrête pas quand il est en face de moi, un instant il me demande avec crainte si je vais bien, comme s’il avait vraiment eu peur de m’avoir blessé et l’instant d’après, il me blâme pour avoir voler un simple morceau de pain. Même s’il a raison sur un point : c’est le meilleur moyen de me mettre des personnes à dos. Comme lui ?
Au pire, ce seraient des personnes de plus sur une liste déjà longue, ils feraient la queue et attendrait leur tout comme tout le monde. Sincèrement je n’en avais désormais plus rien à faire d’être la cible de quelqu’un. Peut être est-ce là ma seule raison de remercier l’Institut de me traquer

Il est intriguant, plus que je ne voudrais l’admettre. Mais surtout il semble être comme moi, quelqu’un avec un pouvoir. Quelqu’un qui vit simplement pour autant, et qui semble cacher ses capacités. En a-t-il peur ? Ou est-ce simplement pour passer inaperçu ? Se mêler aux autres habitants de Noctis afin de se rendre invisible. Il devient une ombre parmi les ombres en faisant ça, et peut être est-ce qu’il recherche. Ou peut-être pas.
C’est facile de prendre le temps de l’étudier, de voir ses orbes bruns me fixait d’un air mi accusateur mi désolé de m’avait fait tomber. D’observer ses traits tout aussi contrastés, de trouver un point de similitude entre ses cheveux ébouriffés et ceux de Connor lorsqu’il était encore en vie.
Mon étude de sa personne n’est pas contre lui, mais c’est le premier Homme que je prends vraiment le temps de regarder depuis que je suis parti de l’Institut. Tout ces visages dans le marché, je les voyais sans les voir. Je n’étais qu’un visage de plus et ils n’étaient qu’une vague de visages qui me permettaient de me perdre un peu. Lui me parle, interagit avec moi, c’est différent. C’est pour cela que je lui accorde une attention différente, même si dans quelques jours, il ne sera sans doute qu’un autre visage parmi d’autres.

Je me garde bien de répondre à la première question, ce n’est pas une petite chute qui va me faire aller mal, j’ai déjà eu bien pire comme blessure, hématomes, plaies même une fracture quand j’étais enfant et qui n’était plus qu’un lointain souvenir désormais, enfin un souvenir marqué sur ma peau à jamais. Ce n’est pas une petite bosse qui aller m’arrêter.

« Pourquoi crois-tu que j’aie voler un pain » dis-je de façon ironique alors que je me relever ; le sol était vraiment un endroit peu confortable à cet endroit. « Ils peuvent être sur mon dos ce ne sera pas les premiers » me sentis-je obligé de rajouter. Honnêtement entre l’Institut Silence et les personnes présentent sur le marché, j’avais bien plus de crainte pour l’Institut.

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Voler pour survivre, pas pour le plaisirAlexandre ft Emeraude
Le calme planant un certain temps, m'a donné l'occasion de réfléchir à comment agir pour garder la situation sous contrôle. Je trouverai un moyen d'apaiser la colère de mon supérieur. Dire que tu pourrais l'écraser comme si de rien n'était. Je ne suis pas comme ça, puis créer des clones, ça n'est pas si offensif que ça. J'suis sûr qu'il existe des personnes bien plus dangereuses que moi. Pourtant, je me cache, devenant un fantôme. Le nombre d'inconnu qui disparaisse chaque jour.. Sûrement des mutilés, d'après les rumeurs. Une crise de colère trop aiguë, un pouvoir trop puissant et on est exposé au danger. C'est bien pour cela que j'utilise mon pouvoir sous aucun prétexte. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris de l'utiliser sur cette femme. Peut être par pure fierté ? *Car tu étais trop lent pour la rattraper ?* En tout cas, si elle se doute de quelque chose, je vais devoir la convaincre de ne rien dire, ou alors.. *tu devras la réduire au silence, la plonger dans l'obscurité.. à jamais. *Je ne veux pas y penser. *Tu y seras obligé, si elle décide de te jeter au gouvernement.* Des images se mettent en place dans mon esprit, des flashs, une fille inconnu puis une cage.. Et un visage qui me donne la chair de poule. « Cordélia » chuchoté-je totalement ailleurs, tandis que celle en face de toi commence à se relever.

Sans y prêter attention, je me frotte la manche du bras droit, là où se trouve ma cicatrice. Un « A » y trône depuis mon retour en 'liberté'. Une des seules preuves que quelque chose de grave m'est arrivé. Mes parents ont tenté de me rassurer, en vain, ils étaient déjà chagriné de la disparition de leur fils cadet. Quand les images me revienne en tête, je regarde cette cicatrice et j'ai l'impression que cette personne veille sur moi. *Tu retrouveras un jour la mémoire mon grand, mais ce jour là prépare toi.* J'en ai conscience, que ma santé mentale en prendra un coup.. Surtout si je revois cette 'Cordélia'. Mes piliers dans la vie sont mes parents, si ça dégringole, ça sera une chute directe vers le plus profond des enfers. Vers, la partie la plus sombre de moi même. Une face qu'on a tous en soi, qu'on réprime, et ma colère, ce sentiment de vouloir tout casser, de crier à l'injustice. Cette chose en moi ne demande qu'à sortir, s'exprimer.. Pleurer, des larmes de sang.

« Pourquoi crois-tu que j’aie voler un pain »

Des fois, j'suis vraiment bête. La question que tu lui avais posée, une fois sortie de ma bouche me parait vraiment absurde. Elle devait vraiment avoir faim pour recourir à ce genre d'agissement ou alors elle est kleptomane ? Qui sait ? Chacun ses problèmes, si le problème c'est la nourriture je peux lui en offrir. Même si je ne possède pas beaucoup de gemmes, je peux me priver de quelques rations. Contrairement à cette inconnue, le patron me donne les restes de la journée. Les "invendus", y a souvent pas beaucoup, mais c'est déjà ça de pris.

« Si tu as faim.. je peux te donner des gemmes, ou si tu veux.. le pain qu'on ne vendra pas. Mais alors tu dois venir le soir dans le marché, je t'en donnerai. Mais alors promets moi, de ne plus voler ? Se faire remarquer c'est mal vu, on peut vite 'disparaître' » expliqué-je en faisant des guillemets sur le dernier mot.

Et ça me fait peur, qu'on soit presque devenu des animaux tant la peur nous anime continuellement, et la mort nous guette d'un œil sournois, attendant que le temps ou le destin fasse son oeuvre.

« Ils peuvent être sur mon dos ce ne sera pas les premiers »

Cette phrase m'aspire dans mon imagination, pensant aux pires scénarios possible. Je tente de n'en montrer rien, seulement tes sourcils se fronce.. *Peut-être que c'est une mutilée comme toi ?* Un instant, je m'illumine de bonheur, puis je me repris vite en lui demandant d'une voix claire.

« Tu as des ennuis ? Tu peux te réfugier dans mon quartier, mais faudra que tu te fasses discrète. Une bagarre est vite arrivée, ne fais confiance à personne. Pas même à moi. »

C'est horrible de dire ça mais c'est vrai, on ne sait jamais de quoi est fait, le futur.
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Voler pour survivre, pas pour le plaisirAlexandre ft Emeraude« Cordélia », un simple murmure mais que j’entends pourtant. Qui est Cordélia ? Quelqu’un qui me ressemble ? Je doute, en tout cas pas dans mon état actuel. Puis quand je lui réponds, il fait une drôle de tête. Comme si, réflexion faîte, il trouvait sa question absurde. Ce qui, dans un sens, était vraiment le cas d’où l’utilisation de l’ironie. Et puis, il semble réfléchir, à quoi faire de moi. Et j’hésite vraiment à profiter de cet instant pour partir en courant, récupérant le pain au passage, mais étonnamment, je ne le fais pas. Le pire…c’est que je ne sais pas pourquoi.

« Si tu as faim.. je peux te donner des gemmes, ou si tu veux... le pain qu'on ne vendra pas. Mais alors tu dois venir le soir dans le marché, je t'en donnerai. Mais alors promets moi, de ne plus voler ? Se faire remarquer c'est mal vu, on peut vite 'disparaître' »

Me donner des gemmes…ou me nourrir. Mais sur quel type de personnes étais-je tomber ? Qui viendrait en aide à une personne l’ayant volé, il y a à peine quelques minutes ?!? J’avoue que pour le coup, je tombe un peu des nus. Peut-être encore plus lorsqu’il me propose de me réfugier dans son quartier, me donnant des conseils sur la confiance.

« Pour quelqu’un à qui j’ai volé un pain, tu agis de manière étonnante. Et je ne vois pas pourquoi je ne ferais pas confiance à quelqu’un qui a de toute évidence, les mêmes capacités que moi. Et qui aurait pu me tuer pour ce que j’ai fait s’il l’avait voulu »

Je ramasse le bout de main que je coupe en deux avant de lui tendre un bout, arguant mon action d’un : tu n’auras qu’à dire que je me suis enfuie avec l’autre bout, vu que je suis une voleuse. Néanmoins, une fois ceci fait, je me retrouvais comme une idiote, qu’est ce que je pouvais répondre à sa remarque ? Sans doute rien, pourtant mes mots sortent d’eux-même.

« Je ne suis pas sûre que toi ou ton quartier puisse m’aider. Et garde tes gemmes, tu en as sans doute plus besoin que moi. Je ne peux pas te promettre de ne plus voler, parce que c’est le seul moyen que j’ai de survivre, mais je peux te promettre de ne plus te voler toi… Emeraude au fait, monsieur l’élu ou mutilé, je ne sais pas »

Bravo Em ! Donne-lui ton prénom et fait lui savoir que tu sais ce qu’il est ! Tu en as d’autres des idées bien foireuses comme celle-ci ?!?

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Voler pour survivre, pas pour le plaisirAlexandre ft Emeraude
Le temps s'en fichait que nous prenions part à une conversation importante, il filait comme un flèche. Cela signifie que bientôt, je devais retourner travailler, mais en plus trouver un plan pour que le patron me laisse tranquille pour cette histoire de vol perpétré par l'inconnue en face de moi. Perdre mon travail n'est pas une option, je ne peux pas, si je souhaite survivre. Et nourrir ma famille, c'est le plus important, mais ce n'est pas pour ça que j’emmènerai cette 'voleuse' devant mon patron. Elle risquerai beaucoup de soucis, trop de soucis. Je peux dire que je l'ai perdu, et que du coup, elle s'est enfuie ? En lui promettant que ça n'arrivera plus, qu'on redoublera la surveillance. C'est une bonne idée, essayer de le rassurer. Mais tu ne peux promettre une telle chose, le vol est quelque chose d'anodin sur Noctis.

« Pour quelqu’un à qui j’ai volé un pain, tu agis de manière étonnante. Et je ne vois pas pourquoi je ne ferais pas confiance à quelqu’un qui a de toute évidence, les mêmes capacités que moi. Et qui aurait pu me tuer pour ce que j’ai fait s’il l’avait voulu »

Je la fixe un moment, qui semble être une éternité. Agir de manière étonnante ? Pourtant je choisis mes décisions en incluant mon côté humain, le côté qu'on tente de m'arracher, qu'on tente de remplacer par un amas de cruauté. Mais Noctis n'y parviendra pas, tant que j'ai mes parents, je resterai le même que j'étais depuis mon enfance. Un homme sympathique et intelligent, la méchanceté, l’égoïsme ne sert à rien. C'est le gouvernement qui tente de nous monter les uns contre les autres. Nous transformer en des êtres sanguinaires. Et j'ai déjà dû mal à contrôler ma colère mais si en plus, il nous mette des obstacles pour qu'on se casse bien la gueule. Les infos qu'elle a sur moi, c'est ma faute, mais je ne pense pas qu'elle soit un danger. Mon instinct n'est pas toujours bon, mais on verra dans le futur. Je ne peux pas me résoudre à la tuer, Noctis n'attends que ça. Mon pas de travers et toute ma vie va dégringoler.

"Je pense que tu as mal vu, je ne suis qu'un boulanger." sommé-je avec un sourire. Si elle me croit tant mieux, si elle me croit pas tampis. Avec cette phrase je veux la rassurer. "Je ne tue pas, et je n'ai pas de raison de te tuer, voler un morceau de pain c'est pas la mort." Je remis ne main dans mes cheveux afin de les coiffer un peu mieux. Ou pour tenter d'améliorer l’attitude rebelle de tes satanés cheveux.

Bizarrement elle me tendis un morceau de pain qu'elle avait coupé en deux. C'est très étrange, mais je le pris et je le manges sans aucune honte. J'avais assez faim, pour avoir oublié de déjeuner, et même quand je mangeais les rations sont très limitées. Un "merci" sors de ma bouche. Je ne peux nier le talent de ton patron en boulangerie ainsi que son expérience dans le domaine.

« Je ne suis pas sûre que toi ou ton quartier puisse m’aider. Et garde tes gemmes, tu en as sans doute plus besoin que moi. Je ne peux pas te promettre de ne plus voler, parce que c’est le seul moyen que j’ai de survivre, mais je peux te promettre de ne plus te voler toi… Emeraude au fait, monsieur l’élu ou mutilé, je ne sais pas »

Ma gentillesse, elle l'a balayé au travers de ses mots. La fin de sa phrase me laisse perplexe, elle est pas bête. Du tout, cependant tu n'allais pas lui dire 'oh j'suis un mutilé du coup fais gaffe car on me recherche juste car j'ai une mutation de gène que j'ai jamais désiré'. Non, tu n'allais pas lui déclarer ça, ce serai d'une imbécillité. "Je m'appelle Alexandre, si tu voles encore, essaye de le faire quand le marchand n'est pas présent sur son stand, c'est rare mais ça arrive. Si tu ne veux pas de mon aide, permets moi de te souhaiter bon courage, et j'espère que tu vas trouver un travail, si tu veux je peux t'aider." Même si elle a rejeté mon aide, je préfère lui donner des conseils, comme un livre 'voler pour les nuls'.

En me raclant la gorge, je sais que ma pause est terminée. "Je vais devoir y aller, sinon mon patron va pas être content, je lui dirai que j'ai pas su te rattraper" assuré-je tout en lui adressant un clin d’œil.

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Voler pour survivre, pas pour le plaisirAlexandre ft EmeraudeIl me fixe un moment, et honnêtement, j’ai l’impression que le temps file à une vitesse incroyable, comme bien souvent d’ailleurs. Le temps est peut-être notre pire ennemi, ou notre meilleur allié. Il se remet les cheveux en place, est-ce nerveux ou par gêne ? Peut-être pas finalement puisqu’il accepte mon morceau de pain et le mange. Bien malgré moi cela m’arrache un sourire, il travaillait mais mangeait-il à sa faim ? Peut-être pas, comme la moitié des gens de Noctis.

Alexandre, c’est un joli prénom. Je n’avais pas l’habitude de tel prénom, après il faut dire que je n’avais pas l’habitude de beaucoup de prénom, ceux des autres étudiants ? Je ne les retenais pas, ou presque pour quelques-uns, ceux des formateurs ? Ils ne m’avaient jamais paru important. Ce qui étrange, d’une certaine manière…c’est qu’il me donne des conseils pour voler, il m’aide. Quand bien même j’ai refusé pour ne pas le mettre en danger. Me souhaitant bon courage, espérant que je trouve du travail. Comment pouvais-je dire que dans ma condition c’était impossible ? Que trouver du travail signifiait signer mon arrêt de mort ?
Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de sourire face à cela. C’était idiot certes, mais je ne pouvais m’en empêcher. Jamais je n’avais croisé quelqu’un comme ce boulanger, ou apprenti-boulanger peut-être ? Vu qu’il avait un patron. Il se racle la gorge, un simple son guttural avant de prendre la parole.

« Je vais devoir y aller, sinon mon patron va pas être content, je lui dirai que j’ai pas su te rattraper »

Il argue sa phrase d’un clin d’œil, je lui sourit en hochant la tête, un signe de remerciement.

« Saches que je te dois une faveur Alexandre. Et que si un jour tu as besoin. Tu sauras où me trouver »

De ma poche, je sors une vieille chevalière en argent avec en son centre, une pierre aussi noire que la nuit. Prononce juste mon nom lui dis-je avant de lui faire fermer les doigts sur la chevalière. Embrassant sa joue avant de m’éloigner, le pain sous mon bras, bientôt dans mon vieux sac qui avait connu des jours meilleurs. Et à la lisière de la forêt, je prenais quelques secondes pour me retourner vers lui, simplement pour voir qu’il n’avait pas bougé.

« Tu es quelqu’un de bien Alexandre. Ne laisse personne te faire croire le contraire »

Derrière ses mots, je parlais bien sûre du gouvernement. Pour qui chacun d’entre nous, était un monstre sanguinaire né pour tuer. Nous n’étions pas nés pour tuer ILS nous forçaient à agir ainsi.
Un dernier sourire en coin, comme pour ponctuer mes paroles je me dirigeais vers la forêt, espérant rejoindre le campement, avant que quelqu’un ne m’ait reconnu et ait alerté tous les chasseurs de tête de Noctis que la fuyarde était encore vivante. Un jour je marcherais devant eux le menton haut ; mais pour l’instant je repartais là où j’étais vraiment à ma place. Parmi les ombres de l’île.

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Voler pour survivre, pas pour le plaisirAlexandre ft Emeraude
Une si agréable rencontre, je ne savais pas que c'était encore possible sur cette île démoniaque. Surtout en commençant avec un vol, une chute, l'utilisation de mes pouvoirs.. Je me suis presque dévoilé, seulement c'est trop dangereux. La confiance est quelque chose qui prends du temps à se construire, et sur Noctis c'est encore plus difficile. Pourtant les mots se sont échangés naturellement ainsi que les sourires.. Comme si nous étions de vieux amis. On se connaît pas, mais j'ai envie de la connaitre cette Emeraude, est elle aussi une pierre précieuse ? C'est une pierre que l’île tente d’abîmer, pourtant je peux y déceler un éclat de lumière quand elle me sourit.

« Saches que je te dois une faveur Alexandre. Et que si un jour tu as besoin. Tu sauras où me trouver »

Une faveur ? Je n'ai rien fait de spécial, enfin ça me parait normal. Et puis, à force d'opter pour les bon choix, un jour peut être je verrais mon frère à nouveau ? Ce serai un somptueux cadeau, le karma m'offrirai cette faveur ? Est ce que des choses positives peuvent encore arriver sur Noctis ? Est ce que tout espoir n'est pas perdu dans cette nouvelle existence sur Noctis ?

Toutes ses questions défile dans ma tête jusqu'à ce que je vois ce que cette nouvelle amie sort de sa poche. Une magnifique chevalière, je reste bouche-bée. Est ce pour moi ? Prononce juste mon nom Qu'est ce que cela signifie ? Elle a un pouvoir lié à cette bague ? *Arrête de te casser le crâne et accepte le cadeau*. Elle embrasse ma joue avant de me laisser là stoïque, un sourire radieux aux lèvres. En enfilant la chevalière, ses dernières paroles m'arrive aux oreilles comme un 'au revoir'. Dans ma tête, ça n'était que partie remise, j'espère la revoir bientôt. 'Tu es quelqu’un de bien Alexandre. Ne laisse personne te faire croire le contraire' Suis je vraiment quelqu'un de bien ? Je ferai tout pour, Emeraude. Avec un dernier signe de la main, je repars vers mon job, en remettant ce masque si lourd de déchu.

THE END

Spoiler:

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