Face au port [Adonis & Emeraude]

Vous vous baladiez, peu importe la raison, vous étiez tranquillement entrain de marcher sur la plage et en faisant le tour, vous trouvez l'autre. Vous avez la chance de croiser un inconnu, cette plage est peu fréquenté après tout. Et au loin, vous observez les planches de l’embarcadère. Et la suite, vous en êtes maîtres ou presque.

@Emeraude Nyx & @Adonis Green

It's like a nightmare but without end, just darkness:waves:xAdonis & Emeraudex "Face au port"
Si l'océan apaise, tu es actuellement un océanUne semaine depuis le bal, une semaine. Je n’étais rentrée dans la luxuriante maison de la grande Cordélia Hennings que deux jours après le bal, le temps de prendre une douche, d’enfiler autre chose que la robe de bal désormais déchirée de partout. Et j’étais restée enfermée. Durant plusieurs jours parce que c’est tout ce que je pouvais faire en repensant aux morts du bal. Mais au bout d’un moment ; même une grande maison devient trop étroite. J’avais enfilé une veste et j’étais sortie.
Tout en réfléchissant, je m’étais promené sur les plages peu fréquentées de la côte ouest de Noctis. Un endroit sûr et calme où j’étais sûre de ne croiser personne ou presque, certains venaient ici, ils étaient peu mais certains venaient. Par hasard, ou pas par chance, je ne croisais personne ce matin-là, il faut dire qu’il était encore tôt, le soleil devait s’être levé depuis quoi ? Deux heures grand maximum.

Je profitais donc du calme ambiant pour m’asseoir sur le sable, laissant le bruit des vagues m’apaisé un minimum. Depuis le bal, je n’avais revu personne, les laissant après ça aux bons soins de personnes plus compétentes que moi. Je devrais demander à ma tante des cours tiens, il y aurait au moins une autre utilité à vivre sous le même toit qu’elle.
L’espace d’un instant, je fermais les yeux. J’espérais vraiment qu’ils allaient tous bien, Némésis, Léo, Alexandre, Amalya, Adonis… Ce soir-là nous avions eu plus de chances que beaucoup des convives. Tout ces corps, j’étais restée pour savoir ce qu’ils voulaient en faire…mais lorsque j’avais vu la pile de corps, tout ces gens morts à cause du gouvernement, j’avais du m’éloigner avant de faire quelque chose d’incensé.

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Face au port

 Emeraude Nyx  ϟ  Adonis Green . 

Cela faisait déjà une semaine, une semaine depuis cette soirée de l’horreur, cette soirée où j’ai vu la vie de ma sœur défiler devant mes yeux. S'il lui était arrivé quelque chose, je… Elle va mieux maintenant, c’est le principal non ? Pourquoi je devais m’en vouloir autant ? Forte, heureusement, j’avais contacté ce fameux médecin dont j'avais entendu des rumeurs sur des dons de soin. Au final, il n’y avait rien de grave, mais au moins j’étais sûr qu’elle était saine et sauve. Nessy doit être en train de se reposer. Malgré la résistance de son corps, elle avait pris des sacrés coups au crâne.

Le soleil n’était pas encore levé quand je suis sorti de l’institut. J’étais parti très tôt, pour me balader, m’aérer la tête ne me ferais pas de mal. J’avais pris mon petit sac comme d’habitude, et je commençais à marcher. J’avais prévu de me rendre sur la plage du port cette fois-ci. Cet endroit était réputé pour être calme, surtout aussi tôt. Seul le bruit de la brise était perceptible à l’oreille.

Cela faisait plusieurs heures que je courais déjà. Sur le chemin, je repensais à toutes les victimes que le gouvernement avait faites à ce bal. Même si nous avions eu de la chance et que dans notre « groupe » il n’y avait eu que des blessés, une légère émotion de tristesse mélangée à de la haine et du dégout s’empara de mon corps. Une fois la forêt traversée, je me retrouvais sur la côte Ouest. Je pris une grande inspiration pour évacuer toute la tension se trouvant dans mon corps. Le principal, c’est que Nessy allait bien, c’était la chose qui comptait le plus à mes yeux. J’arrivais sur la plage de la côte. C’était calme comme je l’avais parié, personne en vue… J’ai parlé trop vite.

Après plusieurs kilomètres durant lesquels mes pieds marchaient sur la sable froid de la plage, une jeune femme assise dans celui-ci, les yeux fermés, je ne la reconnaissais pas tout de suite. Mais lorsque je fis plusieurs pas pour enfin voir son visage. « Emeraude ? » Il n’y avait pas de doute, c’était bien elle. Alors elle avait eu la même idée que moi. « Toi aussi, tu as eu un besoin matinal, de détente et d’apaisement. Avec pour unique son, la brise soufflant sur les côtes ? » disais-je de avec une tonalité mélodieuse, accompagnée d'un léger sourire au visage. Je me rapprochais doucement, pour finalement m’asseoir à côté d’elle. Je finissais par fermer les yeux laissant aisin le vent caresser mon visage. « C’est si agréable » disais-je entre deux profondes inspirations, la voix légère et apaisée.

@Emeraude Nyx

DESIGN ϟ VOCIVUS // IMAGE BY VOCIVUS

It's like a nightmare but without end, just darkness:waves:xAdonis & Emeraudex "Face au port"
Si l'océan apaise, tu es actuellement un océanJe laissais l’air marin envahir mes poumons, me remémorant de doux souvenirs trop lointains, un brin utopique compte tenu de ma vie actuellement. Celle d’une mère adoptive souriante amenant son fils et sa fille à la plage ramasser des coquillages, essayant de leur offrir un semblant de normalité sur une île dangereuse et mortelle. C'était des sorties rare, mais appréciable, surtout lorsque l'on est une enfant. Je pouvais encore me revoir, courir sur une plage pour ramasser des coquillages à moitié brisés qu'elle accepterait toujours avec un sourire. Qu'elle mettrait toujours dans ces petits pots transparent jusqu'à ce qu'ils soient remplis et face une décoration décente. Quand est-ce que tout était devenu si chaotique ?

« Emeraude ? » ; je rouvrais les yeux, tournant légèrement la tête pour découvrir le visage d’un Adonis sauvage, avec un sourire, je répondais donc « Salut caïd » tandis qu’il évoquait notre besoin matinal de détente. Jamais il n’avait été aussi près de la vérité, je n’aurais jamais cru qu’une grande maison combinée à des souvenirs pourrait être aussi oppressants. Pourtant, un petite s’échappa de mes lèvres tandis que j’acquiesçais, le son des vagues et de la brise étaient apaisants au possible, bien loin du bouquant incessant de la « ville ». Il faut dire que nous étions assez loin de tout, peu de personnes venaient ici, même si, il y’avait du avoir pas mal de monde à un moment donné, ou tout du moins, assez pour que l’on prenne le temps de faire un embarcadère.
J’observais un instant son air détendu, heureuse de constater qu’il avait l’air d’aller mieux et que le son de la brise semblait l’apaiser tout autant que moi. Il était plus agréable de le voir détendu que paniqué. Lui aussi méritait un peu de repos après toute cette folie. Aussi, après l’avoir observé, un peu trop longtemps pour que cela ne soit pas gênant d’ailleurs, je décidais de l’imiter, laissant l’air frais caresser mon visage et s’envoler mes cheveux. A peu de chose près, et j’aurais pu croire que je volais, un peu comme les oiseaux. Bien que cela était peut-être un peu trop illusoire pour être vrai. Sur cette île…l’illusion pouvait être la meilleure des alliées comme la pire des traitres.

Nous restâmes silencieux un moment, appréciant le silence avant que je ne me décide à briser ce dernier pour poser une question qui me brûlait les lèvres. « Est-ce qu’elle va bien ? » En réalité, cette question valait autant pour sa sœur que pour lui, de mémoire, Némésis m’avait toujours dit être proche de son frère ; et j’avais pu voir à quel point l’état de Nemésis l’avait affecté alors la réciprocité ne se posait même pas. Quelque part, si elle allait bien, il allait bien également. C’était une supposition mais…quelque part je sentais ne pas être très loin de la vérité.

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