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Sujet: We are both foreigners Dim 26 Jan - 13:33 | | Il y a des années, ma sœur était elle aussi venue vivre sur cette île, bien avant moi. J'ignore ce qu'elle est devenue et j'ai toujours eu a cœur de ne pas me soucier d'elle. Lorsque j'ai reçu ses lettres, à l'époque de mon adolescence, j'ai été tenté plus d'une fois de les brûler. Mais aujourd'hui, avec l'âge et le recul, je suis bien heureuse de les avoir conservé.
Mon poste m'a permis d'accéder a quelques fichiers confidentiels archivant les arrivés de nouvels habitants. Non seulement j'y ai découvert que ma sœur s'était amouraché d'un mutant mais aussi qu'elle était morte très jeune. Sans surprise, a la découverte de ce destin funeste, aucune tristesse n'a pointé le bout de son nez dans mon cœur : animé par le besoin clinique de retracé des faits, récolter des informations capitales pour la poursuite de mes recherches. Cette déformation professionnelle m'a été plus d'une fois d'une grande aide. Ma capacité à rester impassible devant des situations critiques anxiogène à augmenter de manière exponentielle ses dernières années.
Une de ses nombreuses lettres dans la main, une partie de mon cerveau, à l'arrière plan de mes réflexions, s'occupe de décortiquer le pourquoi du comment. Des gênes mutants dans ma propre lignée ? Le dégoût est la première chose qui s'était accroché sur le dos de ma langue, m'arrachant une grimace. Toutes les lettres sont scellés, les pensées de ma défunte sœur ont traversés les années et je suis sur le point de leur redonner vie. Après tant d'années, il est temps que je découvre enfin celle que je n'ai jamais voulu connaître.
Je fais sauté le seau de Noctis et déplie les feuilles dans une hâte qui me surprend moi-même. L'idée d'avoir pu entretenir un échange épistolaire me fais frémir. Qu'aurais-je pu lui répondre, vu dans l'état de torpeur dans lequel j'étais ?
« Chère Cordélia, Aujourd'hui, ta nièce est née. Depuis toutes ses années sans aucune réponse de ta part, je garde espoir que tu lises mes lettres, même si tu ne trouves pas la force d'y répondre. Je sais que je t'ai beaucoup déçu par le passé, je te demande de me pardonner. J'aimerai pouvoir te présenter à ma fille et j'espère qu'elle pourra entrée dans ta vie. La famille me tient à cœur, tu l'as toujours su. Même si je doute avoir un jour une réponse de ta part, j'aimerais au moins que tu puisses voir à quoi elle ressemble. Tu trouveras une photo de nous trois dans cette enveloppe et je prie vraiment pour que tu ne brûles pas cette lettre. Je te souhaite beaucoup de réussite, j'espère que tu t'en sors avec papa et maman. Bien à toi.»
Aussitôt, je fouille le fond de l'enveloppe et en ressort une très belle photo de ma sœur, son mari et leur fille avec une adorable tâche de naissance très reconnaissable. La lettre date d'il y a vingt-deux ans. Je me demande à quoi elle peut ressembler aujourd'hui. D'autres lettres plus récentes sont éparpillés sur mon bureau, je les ouvre et découvre d'autres photos de ma présumé nièce. Les lettres s'arrêtent lorsque la petite Emeraude venait de fêter son troisième anniversaire. design par sixe | code par djand |
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Sujet: Re: We are both foreigners Dim 26 Jan - 17:55 | Emeraude Nyx Les Élus Age : 22 Pseudo : Luna Avatar : Katie McGrath Messages : 139 Gemmes : 1195 Capacités : Manipulation des ombres Emploi : Ancienne étudiante de l'Institut, désormais en cavale Dans ton coeur : Il n'y a pas de place pour l'amour quand on est quelqu'un comme moi. Aimer est impossible, mon cœur est dans une forteresse dont j'ai jetée les clefs il y'a longtemps... Nul ne saurait les retrouver n'est-ce pas ? Commentaires : Now that you're outta my life, I'm so much better
You thought that I'd be weak without ya, but I'm stronger
| I feel like a monster Emeraude & Cordélia« Cavale : mot d'argot, action de s’enfuir de prison » Mais si l’Institut n’en a pas l’air aux premiers abords, ce bâtiment est réellement une prison. Je ne sais pas comment Cayden peut considérer cet endroit comme sa maison ; moi ma maison, elle est morte il y’a des années avec Maman et Papa, puis plus tard avec les parents de Cayden. Même si je suis loin, on peut encore entendre les cris. J’ai utilisé mon pouvoir, comme jamais encore je ne l’avais fait auparavant. J’avais senti les ombres se rassemblaient autour de moi, comme un halo protecteur avant de se disperser, comme des pointes acérées prenant possession de l’endroit. Pour que rien ne me touche, surtout pas Cayden. Surtout pas ce meurtrier. Comment avait-il pu ? Comment avait-il osé tuer Connor. On s’était promis de finir cette épreuve ensemble ! Rien que d’y repenser, je sentais les ombres grandir, m’entourant à nouveau de leur halo dans ma course effrénée. Rien n’existait autour, juste ce point invisible à l’horizon. Un point qu’il me fallait atteindre pour survivre. Quoi qu’il m’en coute. Pourtant, cette course semble interminable, la partie consciente de mon cerveau bien enfermé dans un placard étroit pour que seuls mes instincts les plus primaires prennent le dessus. Vous avez déjà vu une chasse ? L’animal qui fuit pour sa survie et la meute assoiffée de sang la suivant de près ? J’étais la proie à cet instant. L’océan arrête finalement ma course, parce qu’il n’y a rien autour de moi mis à part le sable, les arbres et l’océan. Seulement au départ puisqu’après je suis cernée. Ils s’approchent, leurs uniformes brillent dans le noir comme les dents acérés d’une bête. Leur façon de décrire un cercle autour de moi, armes pointées pourrait presque être touchante. Mais plus ils avancent, plus leurs ombres se rapprochent et lorsqu’enfin elles atteignent mes pieds, elles semblent prendre vie, je les vois suffoquer les pauvres, cherchant désespérément de l’air alors tout d’un coup, six craquements sinistres se font entendre, six corps tombent au sol dans un bruit sourd. Un bruit atténué par le sable. Mais après c’est mon corps qui tombe, puis le trou noir. Je veux rester dans les ténèbres, tout oublier même si ce n’est pas possible. Lorsque j’ouvre les yeux, le soleil me brûle la rétine, m’obligeant à les refermer avant de pouvoir me redresser. Leurs corps ont commencé à se décomposer, à peine mais pourtant le temps ne trompe pas. J’ai soif, j’ai faim, j’ai mal. Mes jambes semblent à peine me porter alors que je suis le rivage, la douleur toujours présente. Présente comme maintenant. Cet inconnu me porte presque, mes jambes traînant sur sol tandis que ma vision se trouble. Quelle idée j’avais eu de vouloir jouer les héroïnes. Je m’étais pris une balle pile dans le flanc gauche et j’aurais honnêtement beaucoup de chance si je m’en sortais vivante. « Tiens bon petite »
Tiens bon, tiens bon. On voit bien que ce n’est lui qui se vide de son sang ! Sang aussi rouge que certaines des maisons que nous avons croisées, puis soudain il s’arrête de bouger. Je l’entends sonner à une maison. J’entends une porte s’ouvrir et soudain le silence. Le silence juste comme l’Institut, comme c’est ironique que je retrouve ce que j’ai quitté il y a des mois. Peut-être que c’est fini, peut-être que je vais enfin revoir Maman. Je crois me souvenir de sa longue chevelure brune, de ses yeux bleus bienveillant…et de sa voix. Pourquoi j’entend sa voix… design par sixe | code par djand |
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Sujet: Re: We are both foreigners Dim 26 Jan - 19:17 | | Let's make a new start Emeraude Nyx & CordéliaQuelques mois plus tard
Ding!
On sonne a ma porte alors que je suis entrain de me prélasser dans mon bain. Aujourd'hui, rien ne s'est passé comme je l'aurais voulu. Kaï s'est évertué à me contredire toute la sainte journée, comme s'il s'agissait à présent d'une compétition entre nous. Ce n'est pourtant pas compliqué de se rentrer dans le crâne que je suis bien plus qualifié que lui pour mener à bien le projet. Sa compassion et l'humanité qu'il colle a ses mutants ne font que nous ralentir. Certains jours je regrette de lui avoir révélé partiellement mes desseins. L'erreur n'est pas fatale, mais désobligeante.
Je glisse sur le carrelage en tentant de sortir de ma baignoire de marbre. A défaut de pouvoir vivre normalement en dehors de cette île, j'ai le confort de ma fonction. Un juron m'échappe alors que je me rattrape au peignoir gisant sur le bord de l'évier ; il glisse, mon genou frappe contre le carrelage... DING! « J'arrive ! »
Je m'enroule dans mon peignoir et me précipite sur la porte. Rien n'aurait pu me faire deviner qu'il s'agirait là de la pire journée de mon existence. Les cheveux trempés et le peignoir béant, je fixe l'armoire à glace qui s'apprêtait à enfoncer une nouvelle fois la sonnette. Mes yeux papillonnent jusque sur le paquet qu'il tient entre ses deux énormes bras. Une jeune femme à moitié inconsciente et toute ensanglanté. Sans la moindre hésitation, je m'empare de la blessée et l'installe sur la table de la salle à manger ; les questions viendront plus tard, mon instinct de médecin prend le dessus. Même s'il est urgent que Noctis arrête de me considérer comme une infirmière, je suis biologiste.
Je fais sauté les boutons de ses vêtements pour accéder plus facilement aux plaies. Après un rapide examen de son état général, je remarque que a balle n'est pas ressortie, il faut l'extraire.
« Ouvre ce placard, il me faut de l'alcool et là, il y a des torchons propre.»
Je m'adresse a ton sauveur. Tandis que de double fond de mon tiroir, je tire un sérum contre les pouvoirs et le nécessaire pour opérer les blessures par balle. C'est justement parce que j'ignore qui tu es, que je préfère t'administrer le sérum pour ma sécurité et la tienne, dans la mesure où à présent, je ne serais pas capable de découvrir ta nature. Du moins, pas dans l'immédiat. Pendant qu'il m'apporte ce que je lui ai demandé, j'installe tout ce dont j'ai besoin. Je nous asperge d'alcool pour stériliser la zone et commence l'opération. Le sérum contient également un anesthésiant puissant. Même si tu reprenais connaissance, aucune douleur ne viendrait déranger mon oeuvre. Les questions me brûlent la langue, mais je reste concentré sur ma tâche. design par sixe | code par djand |
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Sujet: Re: We are both foreigners Dim 26 Jan - 21:46 | Emeraude Nyx Les Élus Age : 22 Pseudo : Luna Avatar : Katie McGrath Messages : 139 Gemmes : 1195 Capacités : Manipulation des ombres Emploi : Ancienne étudiante de l'Institut, désormais en cavale Dans ton coeur : Il n'y a pas de place pour l'amour quand on est quelqu'un comme moi. Aimer est impossible, mon cœur est dans une forteresse dont j'ai jetée les clefs il y'a longtemps... Nul ne saurait les retrouver n'est-ce pas ? Commentaires : Now that you're outta my life, I'm so much better
You thought that I'd be weak without ya, but I'm stronger
| I feel like a monster Emeraude & CordéliaJe sens plus que je ne vois, le vieil homme se déplaçait, enfin vieux, il doit avoir la cinquantaine, peut-être moins. Je commence à divaguer, ce n’est pas bon. Je sens que l’on me passe de bras, des bras plus fins, plus féminin. J’aimerais ouvrir les yeux mais je n’en ai pas la force, peut-être est-ce pour cela que mes 4 autres sens, déjà accrus s’affinent d’autant plus. Le toucher, des bras plus féminins, un corps plus féminin puis une surface dure et plate, légèrement en hauteur, comme une table. Une odeur féminine, définitivement féminine comparé à celle du cinquantenaire, une odeur de propre également. Comme je n’en avais plus senti depuis l’Institut. Un courant d’air froid me parcourt l’abdomen, et j’ai facilement entendu les boutons de ma chemise valsée sur le sol en une petite mélodie rapide et bien définie.
« Ouvre ce placard, il me faut de l’alcool et là, il y a des torchons propre. »
Qu’est ce que c’est que ce bordel ? Je ne veux pas de médecins, ils sont trop proche de l’Institut, et si elle me reconnaissait ? Si elle décidait de me livrer à l’Institut ? Je veux utiliser mon pouvoir mais je ne peux pas, je n’ai plus de force. J’essaie de bouger mais rien ne bouge non plus alors que j’entend le bruit d’un placard, celui d’un tiroir. Et soudainement une piqûre, presque inoffensive en apparence, mais pourtant. Mes sens s’abaissent, mon pouvoir ? Je ne le sens plus, et j’ai peur de ne trop bien savoir ce que le médecin m’a injecté. Ils en parlaient à l’Institut, mais jamais je n’aurais pensé être de ceux qui recevrait un jour un tel sérum. Pour combien de temps agit-il ? Si je ne peux utiliser mes pouvoirs, qu’est ce qui me permettra de fuir dans cet endroit inconnu ?
Le plus étonnant, c’est que même avec des sens moins accrus, je peux l’entendre s’appliquer à la tâche. S’appliquant à retirer cette maudite balle que j’entend être posé non loin de moi. C’est drôle, que la respiration de la femme soit si calme. Je suis quand même arrivée avec un cinquantenaire en pissant le sang et elle vient de m’extraire une balle avant de me recoudre comme si elle avait fait ça toute sa vie. D’un côté, elle a peut-être fait ça toute sa vie. Ce que tu ne vois pas inconnue, c’est que j’ai peur de ce que tu vas me faire maintenant que tu m’as soignée. Je sais que tu es dans une classe plus élevée que les habitants moyens de Noctis, les gens comme moi, comme ce cinquantenaire ne vivent pas dans des maisons au bel extérieur comme la tienne. Me livreras-tu à l’Institut après m’avoir soigné ? Je sais que si tu le fais, ils me tueront. Ou peut être décideront-ils de me faire continuer la formation, en étant d'autant plus dure. D'autant plus violent. en faisant de moi un exemple pour tous. Honnêtement...quelle est la pire des issues ?
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Sujet: Re: We are both foreigners Dim 29 Mar - 9:23 | | Let's make a new start Emeraude Nyx & CordéliaLa balle s'est défragmentée lors de l'impact, la tâche se révèle plus ardu que ce que j'avais prévu. Dans quelques instants le sérum fera effet, mais pour l'instant, je dois m'occuper d'extraire les éclats ou c'est l'hémorragie assurée. Une chance que la balle n'est pas atterrit dans l’hypocondre mais bien le flanc. Elle a perdu beaucoup de sang et je n'ai rien ici pour lui faire une transfusion. J'ignore également de quel groupe sanguin elle est et ce serait vraiment croire aux fées que d'envisager que son sauveur soit du même groupe que le sien.
Même si j'avais dis vouloir garder les questions pour plus tard, je me dois de collecter un maximum d'informations afin de faire correctement mon travail. « Que s'est-il passé ? »
J'attrape les torchons propres qu'il me tends et lui montre ou faire pression pour qu'il puisse m'assister. D'une autre main, je rapproche le lampadaire au dessus de ma nouvelle patiente pour avoir une meilleure visibilité. Et je continue a extraire un à un les éclats de balle. Puis j'entreprends de refermer la plaie, et pourtant je n'ai jamais été très douée pour la couture. Curieusement, la pression psychologique de tuer quelqu'un si je fais un faux mouvement, m'octroie soudainement ce talent avec une aiguille et du fil.
Satisfaite, je reste un instant devant la plaie à présent refermée avant de sortir de ma transe post opératoire. Je commence à détailler l'homme à coté de moi et me souviens qu'une arme est scotché en dessous de la table d'opération de fortune. J'ignore pourquoi je pense à ça à cette instant, mais j'ai bien conscience de vivre sur une île dangereuse, malgré mon statut privilégié. Comment a-t-il atterrit dans un quartier sécurisé, réservé aux partisans du gouvernement ?
« Maintenant, il va falloir m'expliquer. »
Je m'adresse a vous deux. L'anesthésie encore présente dans ton sang doit cependant non seulement embrouiller tes idées mais aussi t'empêcher d'articuler correctement. Enfin, seulement si tu es parfaitement humaine. Dans le cas contraire, ton organisme aurait déjà dû annihiler l'effet anesthésiant pour ne subir qu'une perte totale de pouvoir. Attentive, je t'observe à la lumière artificielle ; tu n'as pas l'air de quelqu'un encore sous anesthésie, tes pupilles réagissent correctement à la lumière, or elle aurait dû être dilatée. Reste à savoir comment vous en êtes arrivé là. Pour l'instant, je ne me montre pas menaçante, mais ma demeure regorge d'armes et de plan d'évasion pour justement pallier à ce genre de situation. design par ToScroll | code par mushu |
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